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Contrat tripartite Système U et LSDH s’engagent pour cinq ans auprès de Biolait

Le PDG de Système U Dominique Schelcher, la présidente de Biolait Nathalie Delagnes et le PDG de la laiterie LSDH Emmanuel Vasseneix, le 10 janvier, au Gaec Le Niro, en Vendée.

Marque U bio. Malgré les difficultés de la filière bio, les trois entreprises renouvellent leur partenariat en place depuis treize ans. Les ventes de lait U bio reculent de moins de 1 % en 2023.

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«L’engagement de Système U est très fort dans le moment que nous traversons. » Le 10 janvier, la présidente de Biolait, Nathalie Delagnes, a signé le renouvellement pour cinq ans du partenariat de la coopérative avec l’enseigne de distribution et la laiterie LSDH. Mise en place en 2011, cette collaboration tripartite représente 22 millions de litres de lait U bio commercialisés par an dans les 1 700 magasins. C’est plus de 7 % du volume collecté par la coopérative auprès de ses 1 200 adhérents. « En 2023, faute de débouchés, 30 % de notre collecte a été déclassée, contre 15 % en 2022, poursuit Nathalie Delagnes. Alors qu’en 2017, nous manquions de lait bio ! » Les trois associés du Gaec La Niro, au Boupère, en Vendée, accueillant l’événement, ont été payés en moyenne 470 euros les mille litres en 2023. Ils s’attendent à passer en 2024 sous le prix du lait conventionnel. « Ce partenariat garantit le prix d’une partie du volume. L’éleveur doit vivre, mais le transformateur et le commerçant aussi : nous avons besoin de tous»

Élevage en danger

Pour Dominique Schelcher, PDG de Système U, « ce n’est pas le moment de se désengager. Il faut tenir et passer le cap. C’est un cycle, ça va reprendre ». D’ailleurs, en raison d’un prix accessible, le lait U bio résiste bien à la déconsommation des produits bio en 2023 : -12 % pour l’ensemble du marché, -3 % pour le lait bio en général, et -0,9 % pour le lait U bio. «C’est compliqué en ce moment pour la filière bio, confirme Emmanuel Vasseneix, PDG de la laiterie LSDH. Mais nous devons nous prendre en main pour maintenir des filières durables car nous aurons besoin demain de producteurs engagés pour assurer notre approvisionnement. L’élevage est en danger. Les éleveurs ont besoin d’un prix rémunérateur, de visibilité et aussi de reconnaissance. » L’industriel vient d’investir 140 millions d’euros dans une usine de 55 000 m2 sur 15 hectares, remplaçant son outil près de Cholet, en Maine-et-Loire. Cette nouvelle usine, quatre fois plus grande, devient la troisième du groupe à conditionner du lait, en plus des sites du Loiret et de l’Indre.

Alimentation 100 % française

Le nouveau contrat est signé par les partenaires pour une durée de cinq ans, un engagement « rarissime » dans le secteur de la distribution, sachant que des discussions régulières ont lieu pour s’adapter au contexte des marchés. Il répond aux dernières évolutions de la loi Égalim : le prix payé au producteur est calculé selon une grille précise intégrant le coût de production des adhérents de Biolait. «Il ne peut descendre sous la barre de 500 euros », selon Dominique Schelcher. Le partenariat comprend aussi un plan de progrès allant au-delà du cahier des charges bio, à savoir 250 jours par an de pâturage, une alimentation 100 % française, ainsi que le calcul de l’empreinte carbone de chaque ferme.

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